"Louise Michel" de Delépine et Kervern - Faire face à la mondialisation.

Publié le par DANANCIER Yves

 

"La démocratie est au bout du fusil". Je me faisais cette réflexion, un rien nihiliste et philosophique (à la mode BHL, rien de trop grave) à la suite des interventions en Afghanistan (L'Urss ou les Etats-Unis ?), en Irak, en Libye et bientôt au Mali, en Syrie, en Iran, .. la démocratie est au bout du fusil. Voilà la première leçon du camp occidental, de l'Otan, de l'Union européenne et des Etats Unis.

Le film de Delépine et Kerven explore une variante de cette philosophie. Comme il n'est plus de machines et d'usine à mettre en autogestion, que faire sinon buter le patron. C'est là encore un acte de démocratie, une décision prise en réunion des salariées, un acte de résistance et de coopération d'une collectivité, la mise en commun des indemnités pour s'offrir un tueur professionnel.

Mis en comparaison avec le film de Renoir, "le crime de monsieur lange" (1936), nous voyons bien ce que l'époque a gagné en trente ans de démocratie sociale, de modèle social européen.

Modernité, post-modernité devrais je dire, de l'oeuvre de Delépine et Kervern. Ce film peut encore heurter quelques esprits conservateurs pour un tout autre motif que la violence, relativement banale et provocatrice, car il est bien un film sur ce nouvel objet de l'analyse sociologique, le genre. Qu'en est il de l'identité sexuelle et sociale des deux héros ? voilà qui nous tient en haleine jusqu'au Happy-End.  


Au côté des premiers rôles tenus par Yolande Moreau et Bouli Lanners, les seconds rôles sont tenus par des acteurs ou personnalités davantage connus du grand public, Siné, B. Poelvoorde, Mathieu Kassovitz, Dupontel, l'équipe de Groland (C+).
 
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Publié dans Films "Comédies"

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